jeudi 17 janvier 2019

Les yeux d'Aireine - Dominique BRISSON

Titre : Les yeux d'Aireine
Éditeur : Syros
ISBN : 9782748526141
Nombre de pages : 288
Parution : janvier 2019
A partir de 14/15 ans

Le mot de l'éditeur :

Pendant quelques mois, quelques années peut-être, la réalité du monde se détraque. De nombreux jeunes changent brusquement de personnalité, oubliant qui ils ont été jusque-là. Des coccinelles se mettent à tomber par grappes entières, tandis que le ciel acquiert une couleur étrange. Puis certains adultes se volatilisent du jour au lendemain, sans laisser d’explications. Aireine, alors adolescente, voit tous ses repères disparaître : Pourquoi sa mère semble-t-elle si lointaine ? Qu’arrive-t-il à sa meilleure amie ? Peut-elle faire confiance à son nouvel amour ? La jeune fille décrit dans son journal cette période troublée. Des décennies plus tard, Achelle, son arrière-petite-fille, hérite de ce journal et part en quête de la vérité. Jusqu’au bout d’elle-même.

Mon avis :

Je découvre Dominique BRISSON avec Les yeux d'Aireine et je peux déjà dire que j'ai été séduit par sa plume. L'intensité qu'elle met dans certaines phrases, certains mots. Toutes les nuances de couleurs. Tout en lisant, je me promenais dans ce monde gris, oppressant et dangereux qui nuance tellement avec celui de la Clairière, plus lumineux, chaleureux et plein d'espoir. Avec comme l'impression de regarder des photos ou un film tant l'écriture est visuelle et sensorielle.

Ce roman est plus que jamais centré sur l'adolescence. Le monde décrit par Aireine semble vieux, sur le déclin et surtout de plus en plus dangereux pour la jeunesse. Des phénomènes étranges se produisent, suicides et disparitions inquiétantes se succèdent sans que personne ne semble réagir. Les rares rescapés, adolescents, vont devoir se reconstruire avant de bâtir leur avenir par la seule force de leur jeunesse.

La mémoire est aussi un thème important du roman. Dans une première partie racontée par Aireine elle-même, dans un journal écrit à l'époque des faits. Des mots qui servent de mémoire collective quand aucune autre trace n'a été conservée dans les archives. Avec Aichelle, son arrière-petite-fille, la mémoire se fait défaillante, fuyante. Contrainte d'écrire au quotidien pour ne pas oublier l'essentiel de ce qui la concerne. Rien d'étonnant donc de suivre nos deux héroïnes en tant que narratrices, de voir à travers leurs yeux. Parce que les yeux ne mentent jamais...

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