Auteur
: Dominique BRISSON
Éditeur
: Syros
ISBN
: 9782748526141
Nombre
de pages :
288
Parution
: janvier 2019
A
partir de 14/15 ans
Le
mot de l'éditeur :
Pendant
quelques mois, quelques années peut-être, la réalité du monde se
détraque. De nombreux jeunes changent brusquement de personnalité,
oubliant qui ils ont été jusque-là. Des coccinelles se mettent à
tomber par grappes entières, tandis que le ciel acquiert une couleur
étrange. Puis certains adultes se volatilisent du jour au lendemain,
sans laisser d’explications. Aireine, alors adolescente, voit tous
ses repères disparaître : Pourquoi sa mère semble-t-elle si
lointaine ? Qu’arrive-t-il à sa meilleure amie ? Peut-elle faire
confiance à son nouvel amour ? La jeune fille décrit dans son
journal cette période troublée. Des décennies plus tard, Achelle,
son arrière-petite-fille, hérite de ce journal et part en quête de
la vérité. Jusqu’au bout d’elle-même.
Mon
avis :
Je
découvre Dominique BRISSON avec Les yeux d'Aireine et je peux déjà
dire que j'ai été séduit par sa plume. L'intensité qu'elle met
dans certaines phrases, certains mots. Toutes les nuances de
couleurs. Tout en lisant, je me promenais dans ce monde gris,
oppressant et dangereux qui nuance tellement avec celui de la Clairière, plus lumineux, chaleureux et plein d'espoir. Avec comme
l'impression de regarder des photos ou un film tant l'écriture est
visuelle et sensorielle.
Ce
roman est plus que jamais centré sur l'adolescence. Le monde décrit
par Aireine semble vieux, sur le déclin et surtout de plus en plus
dangereux pour la jeunesse. Des phénomènes étranges se produisent,
suicides et disparitions inquiétantes se succèdent sans que
personne ne semble réagir. Les rares rescapés, adolescents, vont
devoir se reconstruire avant de bâtir leur avenir par la seule force
de leur jeunesse.
La
mémoire est aussi un thème important du roman. Dans une première
partie racontée par Aireine elle-même, dans un journal écrit à
l'époque des faits. Des mots qui servent de mémoire collective
quand aucune autre trace n'a été conservée dans les archives. Avec
Aichelle, son arrière-petite-fille, la mémoire se fait défaillante,
fuyante. Contrainte d'écrire au quotidien pour ne pas oublier
l'essentiel de ce qui la concerne. Rien d'étonnant donc de suivre
nos deux héroïnes en tant que narratrices, de voir à travers leurs
yeux. Parce que les yeux ne mentent jamais...
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