Auteur
: Philippe ARNAUD
Éditeur
: Sarbacane
ISBN
: 9782377311804
Nombre
de pages :
292
Parution
: janvier 2019
A
partir de 15 ans et +++
Le
mot de l'éditeur :
Anthéa
sent si souvent qu’il faudrait fuir. Fuir les manœuvres des
garçons que sa beauté fascine. Fuir les humiliations de l’école,
la violence des adultes. Et ce couple de Blancs qui veut l’emmener
avec elle en France, si loin du Cameroun… sont-ils vraiment la
chance qu’imaginent ses parents? En vérité, Anthéa ne demandait
rien d’autre que vivre chez elle, dans son pays. Travailler la
terre, conter aux enfants les histoires de son village, rire avec
Diane du monde des adultes. Quand l’étau se resserre, il ne lui
reste plus pour l’aider à survivre – et à se battre – qu’une
ombre familière dans ses rêves. Et le souvenir d’un garçon qui
l’aimait.
Mon
avis :
Ce
premier Exprim' de l'année envoie du lourd!!! Philippe ARNAUD nous
offre un thriller glaçant. Un titre qui en dit long et qui contraste
tellement avec la couverture douce et lumineuse... Très vite, on
sait qu'on ne va pas rire aux côtés d'Anthéa, la jeune
Camerounaise sur qui un couple de blancs a jeté son dévolu. Des
expatriés qui rentrent en France, et propose de la prendre avec eux, de lui donner l'accès à l'éducation d'un pays riche.
Quelle chance pour cette jeune fille si peu douée à l'école, pour toute sa famille! Anthéa
est bien la seule à ne pas s'en rendre compte... Une intuition?
Son
village au pays bamiléké, le kolatier où elle raconte des
histoires aux enfants, la terre rouge qu'elle se plaît à sculpter,
ne l'accompagneront qu'en rêve et laisseront la place aux murs gris
et aux rues pavées ou recouvertes de bitumes à Paris. Murs qui se
resserrent progressivement autour d'elle jusqu'à masquer le mot
«liberté». Des bienfaiteurs qui deviennent bourreaux. Un découpage en quatre livres pour une montée en
puissance, une descente aux enfers...
Sans
être complètement dans sa tête avec un récit à la première
personne, Philippe ARNAUD nous laisse strictement derrière Anthéa.
Il nous refuse l'omniscience et donc des réponses à certaines
questions (regret). En revanche, ce point de vue restreint fait
monter la tension, on imagine le pire, on le craint, on le devine...
Comme elle, nous sommes spectateurs impuissants d'une escalade de la
violence. Au plus près, son calvaire est notre, sa douleur est
notre, sa honte est notre... Une héroïne qui ne vous laissera pas indifférent! Vivement conseillé à partir de 15 ans!
Votre avis m'intéresse...
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