Titre
: Une caravane en hiver
Auteur
: Benoît SEVERAC
Éditeur
: Syros
ISBN
: 9782748524925
Parution
: mars 2018
A
partir de 13 ans
Le
mot de l'éditeur :
Arthur
est en voiture lorsqu’il assiste à l’agression d’un garçon de
son âge, à un feu
rouge. Poussé par son instinct, il va à sa rencontre. Ce garçon,
c’est Adnan, un réfugié syrien. Il vit dans une caravane au
milieu d’un terrain vague avec sa mère, avec qui il a traversé
tant d’épreuves. Entre Arthur et Adnan va naître une amitié qui
résistera à l’incompréhension des adultes. Une amitié qui
poussera les parents d’Arthur à aider, eux aussi, Adnan et sa
mère. Une amitié qui va tous les faire basculer dans une aventure
digne d’un roman d’espionnage...
Mon
avis :
Encore
un roman qui montre à quel point la jeunesse à cette capacité à
se battre et à s'indigner qui souvent se perd avec l'âge. Ce qui,
dans un premier temps, provoque l'incompréhension des parents
d'Arthur, fait leur fierté ensuite. Cette générosité associée à
sa combativité pour aider Adnan et Nooda ne peuvent au final que les
mettre d’accord puisqu'elles découlent de l'éducation qu'ils lui
ont donné. J'ai beaucoup aimé cet aspect du nouveau roman de
Benoît SEVERAC, Une belle amitié qui déplace les frontières et la découverte (ou confirmation) du quotidien des réfugiés dans notre pays.
L'auteur
met aussi en évidence l'amalgame régulièrement fait entre réfugiés
et immigrants (notamment économiques). Fuir la misère n'est pas
anecdotique non plus et cela peut être vital également mais
là nous suivons une famille opposante au régime syrien qui craint
pour sa vie où qu'elle soit mais qui compte bien retrouver son pays et sa situation professionnelle si quand les dirigeants politiques ne seront plus au pouvoir. Les conditions de vie,
le rejet des populations, l'impuissance des pouvoirs publics, toutes
ces choses nous les connaissons car elles font maintenant partie de
notre quotidien sur les chaînes d'informations (pareil pour la violente répression ces derniers jours) mais Benoît SEVERAC
s'en sert plutôt bien pour faire vivre l'histoire, lui donner plus
de réalisme. Idem avec les descriptions de la ville de Toulouse.
Pour
servir le rythme, l'auteur a choisi de nous proposer un polar. Il
nous met très vite dans le bain avec, dès le premier chapitre, un
détective privé engagé par les parents d'Arthur pour faire la lumière sur ses dépenses inexpliquées et des notes qui baissent. Un enlèvement et les secrets de Nooda viendront ensuite renforcer l'action et la tension. Sans
vous en dire plus, je vais conclure en pointant l'efficacité d'Une caravane en
hiver sur le fond comme sur la forme mais je
dois avouer qu'il m'a manqué l'effet de surprise qu'il y avait dans
Little Sister. Peut-être étais-je trop sur mes gardes ou bien en
attendais-je trop??? Quand on a frôlé la perfection, les lecteurs peuvent se montrer tellement exigeants! 😜
Merci de ce beau retour de lecture. Très touché.
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