Titre
: The Hate U Give (THUG)
Auteur
: Angie THOMAS
Éditeur
: Nathan
ISBN
: 9782092576731
Parution
: avril 2018
A
partir de 14/15 ans
Le
mot de l'éditeur :
Starr
a 16 ans, elle est noire et vit dans un quartier difficile, rythmé
par les guerres de gangs, la drogue et les descentes de police. Tous
les jours, elle rejoint son lycée blanc situé dans une banlieue
chic; tous les jours, elle fait le grand écart entre ses deux vies,
ses deux mondes. Mais tout vole en éclats le soir où son ami
d'enfance Khalil est tué. Sous ses yeux, de trois balles dans le
dos. Par un policier trop nerveux. Starr est la seule témoin. Et
tandis que son quartier s'embrase, tandis que la police cherche à
enterrer l'affaire, tandis que les gangs font pression sur elle pour
qu'elle se taise, Starr va apprendre à surmonter son deuil et sa
colère; et à redresser la tête.
Mon
avis :
Un
roman qui m'a énormément touché!!! Le sujet trop souvent évoqué
dans les faits divers américains me fait toujours quelque chose et
là, les émotions ont été plus vives et percutantes encore. Un K.O.
technique : Angie THOMAS 1 – L'éternel Ado 0! Starr est témoin du
meurtre de son ami Khalil, elle seule connaît la vérité, bien loin
du récit du policier impliqué et encore plus des idées que s'en
fait l'opinion publique. Un dealer tué lors d'un contrôle de
police... Chacun a son avis et il est rarement tolérant et bienveillant.
La
narration à la première personne est un très bon choix ici. Elle
permet de suivre de très près le cheminement de pensée de Starr.
En tant que témoin, elle a la possibilité de révéler à toutes et
à tous sa version de l'histoire, sa vision de Khalil. La peur
nourrie par les pressions policières et médiatiques la paralyse. En
dehors du cercle familiale, elle doit en plus faire face à un deuil
difficile car solitaire et à une colère grandissante face aux
calomnies et aux réactions. En quelques semaines, sa vision du
monde va changer et la pousser à trouver sa voix. "toi aussi tu comptes, et ce que tu as à dire compte"
Angie THOMAS aurait pu en rester là, n'évoquer que cette violence
policière... La force de son roman c'est justement qu'elle n'en fait
rien. Elle va beaucoup plus loin en plaçant l'action au cœur d'un
ghetto où les guerres de clans font rage et où la loi du silence
règne. Un immersion qui sert le roman et surtout le développement
des personnages et des personnalités. Les passages chez son oncle
Carlos ou encore dans le lycée «blanc» où ses parents l'ont
inscrite pour qu'elle ait plus de chances dans la vie, donnent encore
plus de reliefs à ce quartier difficile qui reste un foyer pour nombre de ses habitants.
Pour
finir et parce qu'il m'est plus difficile que je ne le pensais de
vous parler de ce roman, je voudrais terminer sur le titre. La
signification donnée dans le roman est juste parfaite et je pense
que nombreux comme moi vivront les mêmes émotions que Starr et
surtout cette haine qu'on nous donne... Pour en avoir le cœur net, ça se passe en librairie le 05 avril prochain. 💖💖💖
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