Auteur
: Florence HINCKEL
Éditeur
: Syros
ISBN
: 9782748526080
Nombre
de pages :
448
Parution
: août 2019
A
partir de 13/14 ans et +++
Le
mot de l'éditeur :
À
la moindre émotion, la petite sœur d’Esteban est en danger : elle
vit avec un cœur artificiel bas de gamme. En 2030, le marché
propose pourtant des organes performants et sûrs, fabriqués par la
société Organic… encore faut-il pouvoir se les payer. Désespéré,
Esteban kidnappe Leila, une jeune fille célèbre car «artificielle»
à 96%, ainsi que Noah, le riche héritier d’Organic. Le deal? Il
relâchera les otages s’il obtient un nouveau cœur pour sa sœur.
Commence une nuit de cavale sur les routes de France, retransmise en
direct sur les réseaux sociaux.
Mon
avis :
Avec
ce nouveau roman, Florence HINCKEL nous offre un récit passionné et
passionnant! Cela fait beaucoup de passions me direz-vous mais il y
en a déjà dans les sujets abordés, que sont le transhumanisme ou encore l'hyperconnectivité, chers à l'autrice qui n'en est
pas à son coup d’essai (#Bleue et Traces) et aussi chez ses
protagonistes, toutes et tous animés par la leur : un amour
inconditionnel pour une sœur, la recherche d'humanité, de
normalité... Un thriller sur fond de combat politique contre les
inégalités, un récit mené tambour battant, une cavale de quelques
heures, source exceptionnelle de réflexions autour du mot éthique!
Un
mot certainement inventé par ceux qui n'en ont cure pour calmer les
moralisateurs... Du cynisme? Ça rime bien avec réalisme! (Vous me
direz si vous n'êtes pas d'accords avec l'épilogue que je trouve
très réussi...) C'est pourtant le grand mot qui vient à l'esprit
et qui reste longtemps après avoir fermé ce livre. Que ce soit la
bioéthique médicale ou encore dans le milieu de la robotique et de
l'Intelligence Artificielle, un vaste sujet qui pose des questions
très actuelles et éminemment préoccupantes. Le choix de placer
l'action dans un futur pas si éloigné renforce le réalisme et les
questionnements qui en découlent. Et là, Florence HINCKEL ne nous
laisse pas démunis, elle parle de sujets qu'elle maîtrise et cite
ses références.
Difficile
de ne pas en dire trop sur ce roman qui se dévore d'une seule traite
grâce à ses courts chapitres et à la tension habilement distillée
par l'autrice. Un sentiment d'empressement qui caractérise bien une
société où tout semble aller (trop) vite. Si j'ai tout de suite
deviné une partie du dénouement, j'ai apprécié le talent de
l'autrice pour nous y mener en développant personnages et idées à
un niveau aussi élevé pour quelques heures à peine... Une réussite
assurément et une chronique que je terminerai avec l'une des 67
expressions de la langue française, avec le mot cœur, répertoriées
par Esteban : Coup de cœur!
Votre avis m'intéresse...
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